Voici quelques sujets de réflexion sur des critères qui peuvent influencer une apparence, en vue de choisir une peinture de finition.
C’est bien sûr la base de l’apparence ; mais ce n’est qu’une des données. Surtout quand l’on comprend qu’une couleur n’existe pas ! → Voir ci dessous
Mat ou brillant, ou entre les deux ?! L’aspect modifie la façon de voir les choses. → Cliquez ici
Le rendu final sera différent si la peinture est appliquée sur une paroi lisse ou rugueuse. → Cliquez ici
Des peintures particulières peuvent donner des effets, des nuances ou du relief à votre finition. → Cliquez ici
1. La couleur
Choisir une finition n’est pas toujours évident. Le choix d’une couleur est la première étape.
Mais pratiquement, définir une couleur est bien difficile. Et pour cause, une couleur fixe n’existe pas !
En effet, pour être d’accord sur une couleur, il faut prendre en compte plusieurs critères.
1.1 Une couleur est fonction de l’éclairage.
Prenez cette pomme rouge. En plein soleil ce beau carmin rayonnera de splendeur. Mais en soirée, il tournera au marron. Comme nous savons que la pomme est rouge, nous l’interprétons encore rouge mais nous la verrons réellement bien plus foncée. Les peintres ne s’y trompent pas en trouvant les bonnes couleurs pour imager la réalité. Et s’il fait nuit, notre belle pomme sera en fait vue grise, alors que c’est toujours le même fruit qui n’a pas bougé ! Et l’adage prit au premier niveau est “la nuit tous les chats sont gris”. Donc une bonne exposition à la lumière est primordiale pour pouvoir apprécier une couleur. Encore faut-il pouvoir quantifier « la bonne lumière”, subite, variable, artificielle, aveuglante… et au final la couleur unique et définitive ne sera jamais vraie. Dans les catalogues, les couleurs sont définies pour une quantité de lumière donnée. Cependant cette luminosité ne correspondra pas toujours à l’emplacement de l’objet (ombre puis soleil). Tenir compte de la lumière et de l’exposition est un casse-tête permanent pour les artistes exposants et les photographes. Souvent le choix d’une couleur se fait via un écran d’ordinateur ou téléphone. Il n’y a rien de pire pour faire des erreurs d’interprétation. Il suffit de comparer deux écrans pour constater des écarts visuels parfois très importants.
1.2 La couleur est fonction de notre perception.
« Tu le vois plutôt bleu ou plutôt vert ? Nous avons tous posé un jour cette question ! Pour un même objet, au même moment, il est possible que nous ne voyons pas précisément la même couleur. En fait, l’œil humain est capable de différencier 10 millions de teintes. Alors que certains animaux ne connaissent que le noir et blanc ! Il est donc normal que nous mélangions un peu les couleurs. D’autant que notre vocabulaire, en lien avec notre éducation visuelle, se compose que de quelques mots. Il est donc aussi possible que nous percevions la même couleur mais que nous l’exprimions différement. La perception est personnelle et varie avec l’âge, notre qualité de vision, notre culture et d’autres critères physiologiques (daltonisme, déficience…).
Alors, quelle est la vraie couleur ?
2. L’aspect, mat ou brillant ?
Voilà un autre critère de finition qui est bien connu. On peut définir le brillant comme l’aptitude d’une surface à refléter la lumière. De ce fait, tel un miroir, une surface brillante sera influencée par la couleur d’un objet proche qui s’y reflètera.
Une surface mate sera moins lumineuse mais plus uniforme car concentrée sur sa couleur.
2.1 Choisir son aspect
On considère trois niveaux de brillance : mat, satiné, brillant, avec pour chaque, plus ou moins d’intensité selon des gradients.
– Le mat donne des surfaces plus homogènes. Il est plus sensible aux traces de doigts ou de gras.
– Le brillant est plus soumis à la poussière, mais se nettoie mieux. Les couleurs sont plus agressives. De plus, il a tendance à faire ressortir les imperfections du support. Souvenez-vous que tous les Cumulo sont issus de vieux cumulus qui ont vécus. La brillance peut être un moyen volontaire de mettre en valeur ou d’essayer de camoufler ces traces du temps .
– Le satiné est souvent un bon compromis. Avec parfois une nuance un peu soyeuse, il peut passer partout. Sans mention particulière, la plupart des peintures sont considérées d’aspect satiné. Il a une certaine brillance « du neuf » sans avoir l’effet miroir exagérateur du brillant.
Le nuancier standard RAL Classic intègre l’aspect de ses différentes couleurs.
Vous n’avez donc pas à préciser le type d’aspect en plus de la référence couleur choisie.
3. Le support
L’appréciation d’une couleur est aussi fonction du support.
Ce sont les objets (le support) qui nous renvoient cette information de couleur grâce à la réflexion de la lumière sur leurs parois.
La peinture appliquée sur une surface lisse ou granuleuse influencera le rendu final.
Une surface rugueuse est constituée d’une infinité de bosselettes et de creux qui vont réorienter la lumière en créant des mini ombres.
Comme vu précédemment sur le paragraphe éclairage (voir 1.1), chaque bosse modifiera l’exposition à la lumière et donc la perception de la couleur.
Attention aux écrans !
Alors quel est le rendu face à un support numérique (écran télé ou PC ) capable de générer toutes les couleurs ?
Les diverses technologies et l’usure de ces appareils vont souvent produire une image très faussée de la réalité. On le voit bien quand plusieurs écrans sont côte à côte, il n’y aura que des couleurs différentes. Méfiance donc sur la qualité de vos écrans pour le choix d’une couleur. Les écrans ne sont pas des supports à privilégier; il faut valider votre choix avec un nuancier papier.
Y a t il une vraie couleur?
4. Les « effets » ou « décors »
Les peintures « décors », très apréciées, modifient considérablement l’apparence d’un objet.
Il y a les effets gouttes, veinés, cuivrés, perlés, granuleux ou avec paillettes…
En opposition aux peintures « lisses », ils offrent un rendu différent en changeant l’aspect ou la couleur.
L’effet est inclus dans le code couleur du nuancier. Le nuancier « RAL Classic » propose quelques effets (nacré). Il existe cependant un nuancier « RAL Effect » spécifique, pour un plus large choix de décors.
Comme pour l’aspect, vous n’avez donc pas à préciser le type d’effet en plus du code couleur.
L’intérêt des peintures à effets est multiple :
- Ce sont sûrement les plus originales. Exit les surfaces lisses monotones et les couleurs monochromes. Vous pouvez donner plus de relief grâce aux effets. Il y aura sûrement des effets très pertinents pour votre application.
- Les effets sont les revêtements qui vieillissent bien. Du fait de leurs nuances de couleurs, ils seront moins sensibles aux salissures. De même, des petites rayures seront moins visibles que sur une peinture unie.
- Les effets cachent mieux les imperfections du support. Souvenez vous que tous les Cumulo sont issus de vieux cumulus qui ont vécus. Comme pour l’aspect, ces effets peuvent être un moyen volontaire de mettre en valeur ou d’essayer de camoufler ces traces du temps.
Conclusion
Alors comment bien choisir sa finition ?
Entre la qualité d’un écran, la luminosité variable, notre vision personnelle, la définition d’une couleur comprend toujours une marge d’erreur normale.
L’apparence finale souhaitée sera toujours approchante au maximum et restera naturellement influencée par de nombreux critères.
Les nuanciers sont des supports informatifs permettant de mettre un nom (et un code) à ce que l’on voit.
Pour vos créations, nous utilisons le nuancier RAL Classic qui est le plus répandu et qui intègre les notions d’aspect et d’effet.