RECYCLAGE & SURCYCLAGE
Recyclage, surcyclage, upcycling, réutilisation, transformation…Voyons plus en détail ce vocabulaire mentionnant les différentes sortes de traitement des déchets, de la plus polluante à la plus vertueuse.
1. Contexte
A l’époque des « décharges publiques », les détritus de tout bord étaient amoncelés et enfouis sur place. Elles sont remplacées maintenant par des « centres d’apport volontaire » qui permettent un premier tri à la base. Ces endroits ne sont que des aires de collecte des déchets et rien ne sera exploité ici et encore moins ne restera ici. En effet, les déchetteries ne sont qu’une étape de transition pour tout ce qui y est abandonné. Chaque casier a sa spécialité en fonction des matériaux ou des objets jetés. Nous connaissons l’emplacement pour le bois ou la ferraille, la benne à carton ou à gravats, ou bien les containers à verre. Les cumulus sont des chauffe-eaux électriques donc des DEEE (Déchet Electrique Et Electronique). Ils sont souvent mélangés avec les gros électroménagers comme les fours, réfrigérateurs et machines à laver. Chaque benne sera traitée à l’extérieur par plusieurs sociétés spécialisées par matériaux. Là, après un long processus de déchiquetage et de séparation, des machines spéciales sauront récupérer les différents matériaux bruts qui peuvent être exploitables comme le fer, le cuivre, le plastique, le verre…
L’échelle de Lansink hiérarchise le traitement des déchets, du plus au moins vertueux.
Nous savons que le meilleur déchet est celui qui peut être évité. C’est ce qu’il y a de mieux à faire, et c’est représenté par la 1ere ligne verte du haut.
A l’opposé, en rouge en bas, nous avons l’enfouissement en décharge avec le risque de pollution et la perte des matières premières. C’est le pire des scénarios, qui est à éviter absolument.
Entre les deux, se trouvent toutes les formes de traitements plus ou moins valorisantes. En orange est symbolisée la destruction par le feu dans des incinérateurs qui permettent quand même de récupérer de l’énergie.
La tendance actuelle pour une grosse partie des déchets est de les traiter par recyclage (ligne jaune).
La 2eme ligne (verte) concerne le marché de l’occasion et la réparation d’objet. Elle intègre aussi la notion de Upcycling ou Surcyclage que nous allons voir plus loin . C’est le moyen le plus vertueux de traiter un déchet.
Cumulo a mis au point un processus permettant de traiter les vieux cumulus de la manière la plus vertueuse qu’il soit à ce jour. Ce nouveau procédé permet de faire de la réutilisation à la place du recyclage.
Voyons plus en détail ci dessous ce que signifie le recyclage et le surcyclage d’après L’Agence De l’Environnement et la Maitrise de l’Energie (ADEME).
3. Le Recyclage
L’ADEME définit :
« Le recyclage est l’ensemble des opérations de collecte et traitement des déchets permettant de réintroduire dans un cycle de fabrication les matériaux qui constituaient le déchet”.
L’interêt est bien sur les matériaux et non sur l’objet jeté, qui est transformé d’office en matière première. On ne se soucie pas s’il est réutilisable ou réparable. Il est broyé volontairement avec pour unique objectif de récupérer ses matériaux.
C’est une régression de l’objet avec une destruction définitive de sa fonction.
Grâce au recyclage, la matière première récupérée est réutilisée pour d’autres fabrications. On evite donc l’importation de nouveaux minerais tout en préservant les ressources.
Le logo représentatif du recyclage est trois flèches qui se bouclent en triangle.
Mais si le matériau principal a peu de valeur pécuniaire, il y aura peu d’intérêt à vouloir le récupérer.
Il y aura plus de difficultés à rentabiliser un processus technique et une activité économique pour de tels matériaux.
4. Le Surcyclage (dit aussi l’Upcycling)
L’ADEME définit :
“Le Surcyclage est une manière de faire du réemploi, ou de la réutilisation, pour une autre fonction, d’un objet en fin de vie”.
Il s’agit de détourner tout ou partie d’un déchet tel qu’il est, vers un autre usage. L’objet jeté n’est pas broyé mais démonté. Il ne retourne pas en matière première mais repart transformé dans le circuit de consommation. C’est la meilleure valorisation d’un déchet.
La définition littérale du mot anglais (up-cycling = cycle vers le haut) traduit bien cette transformation par le haut.
Egalement, la flèche ci-contre du logo de l’upcycling montre bien une sortie “par le haut” d’un produit. Il repart dans le circuit de consommation pour une autre vie, ce n’est plus un déchet !
Cumulo a mis au point un procédé permettant de démonter les cumulus et de trier proprement les différents composants. Ils restent entiers en vu d’un futur réemploi.
Le surcyclage permet de transformer un déchet en objet fonctionnel. Le processus est souvent complexe puisque lié :
– à l’objet lui même : collecte spécifique, difficulté pour accéder et démonter les pièces…
– à l’utilisation future des différents éléments : créativité, moyen de transformation, marché…
D’où la notion qui se développe d’éco-conception, qui permet notamment de prévoir dès le bureau d’étude le démontage des pièces d’un objet en vue de leurs remplacements (réparation) et pour une meilleure gestion de fin de vie (tri et surcyclage).
A noter que souvent, l’ensemble du déchet ne peut pas être complètement réutilisé ou transformé. Une petite partie peut alors aller dans le circuit de recyclage pour valorisation matière.
5. Comparaison entre le recyclage et le surcyclage
Rien qu’en voyant le pictogramme ci-dessus, la réponse semble orientée. En effet, avant de casser un objet, il parait intéressant de voir s’il ne peut pas servir ailleurs.
Disons le clairement, les intérêts que peut avoir le Surcyclage sur les autres modes de traitement des déchets sont multiples.
On y retrouve bien évidemment les notions générales de l’économie circulaire.
– Les avantages du surcyclage
- Le premier avantage est bien sûr écologique, qui peut être découpé en sous ensemble :
– Gain énergétique
Il est clair qu’il faut beaucoup moins d’énergie pour transformer un article que pour le détruire et en reconstruire un autre. Ceci est valable quelle que soit la matière première, qu’elle soit primaire (souvent de source étrangère) ou de refonte. Par exemple l’industrie sidérurgique est très énergivore et aussi consommatrice d’eau, et de coke (polluant). Le gain énergétique du surcyclage implique automatiquement une réduction d’émission de CO2. A titre d’exemple, la fabrication d’un Cumulo consomme environ 100KWh de moins qu’un pot similaire créé à partir d’acier neuf.
– Gain environnemental
Comme pour le recyclage, le surcyclage a l’avantage sur les autres traitements des déchets, de ne pas extraire (et d’importer) de nouvelles matières premières. Les ressources et des milieux naturels sont ainsi préservés. Et avec les différents traitements et transports intermédiaires évités c’est aussi une énorme réduction de pollution.
Le traitement d’un chauffe-eau en surcyclage par Cumulo permet d’éviter une émission de 70 Kg de CO2 et une consommation de 600L d’eau. Le gain énergétique total est d’environ 200KWh.
- Un autre avantage du surcyclage est économique, avec deux intérêts ci dessous :
– Moins de dépendance extérieure.
Tout est dans nos poubelles !
En gardant sur notre territoire les pièces et les matériaux récupérés, nous ne dépendons plus de pays ou de conditions extérieures. L’activité est locale puisque les déchets sont de proximité dans chaque commune. Elle devient également plus stable car il y a moins d’intermédiaires entre l’approvisionnement et la transformation. On ne dépend plus des monnaies étrangères ni des cours des matières premières incontrôlables.
– Valorisation de nouveaux matériaux
Le déploiement du recyclage manque à se développer pour les matériaux bon marché. Il privilégie les objets composés de matériaux à prix élevés ou alors peu nombreux et bien identifiés
A l’inverse, le surcyclage privilégie la forme ou la fonction de l’objet. Il se développe d’abord sur des articles manufacturés avec des pièces techniques et facilement démontables. Maintenant, l’éco-conception permet de prévoir, dès l’élaboration d’un objet, un accès facilité aux différentes parties. Le surcyclage permet un traitement plus vertueux des matériaux “peu nobles” qui finissaient enfouis ou brûlés. Son expansion ouvre la voie à de nouvelles applications inédites. C’est l’ouverture de la créativité et de l’ingéniosité humaine, pour le bien de tous.
Toute l’activité de Cumulo est sur le pays d’Aix en Provence. La récupération des chauffe-eaux, la création des pots, ainsi que la fabrication, tout est fait localement.